hug me like the sea caresses the beach ♠ #sakujin

kang yu jin & moon sakura

C'est drôle, cette étrange sensation de vide qui survient après une journée mouvementée ou deux. Comme si notre corps est sur une adrénaline quelconque et lorsque tout retombe, c'est le néant. J'ai passé une belle journée hier pourtant. Rosalee, comme d'habitude, a été géniale. Je sais que je peux compter sur ma meilleure amie n'importe quand, à toute heure du jour et peu importe la situation. Elle me l'a bien prouvé il n'y a pas si longtemps. Je ne sais pas dans quel état je serais si elle ne m'avait pas aidé, cette nuit-là. C'est un peu grâce à elle si je me sens mieux et si les journées sont plus facile à vivre. Et puis il y a Woo Shin. Qu'est-ce que je ferais sans mon cousin préféré? Pas grand chose, honnêtement. On a été au Yum K, c'était cool, ça m'a fait du bien. Et ensuite j'ai passé le reste de la soirée avec Somi, et une partie de la journée d'aujourd'hui avec Saki. Comme quoi même quand le malheur me frappe je dois avoir l'air normale et essayer de passer un joyeux anniversaire.

La plage est bondée, sauf à l'endroit où je me suis positionnée. J'ai besoin de calme. Je ne pouvais pas prévoir cet espèce d'épuisement psychologique d'avance, après tout, et ce n'est pas pour cela que j'allais dire à Sakura que je ne voulais plus passer la soirée avec elle. De toute façon, ça aurait été un mensonge. Je voulais la voir, elle me fait du bien. On dit parfois qu'il est impossible pour deux ex amants d'entretenir une amitié, mais je crois que c'est faux. Du moins, je ne ressens pas de malaise à être amie avec elle. Rompre le contact en même temps que notre relation m'aurait fait bien trop de mal de toute façon, alors je crois que dans ce cas-ci, l'amiité est plus que bénéfique. Elle compte beaucoup pour moi, et je sais bien que c'est réciproque. Après tout, c'est elle qui m'a invité ici, à la plage 24h, à sa journée de lancement. Mais je ne sais pas si je vais oser lui parler de mes malheurs. Réussir à sourire en sa compagnie me sera suffisant.

Je ne sais pas trop quelle heure il est, en fait. Dix neuf heures, peut-être. Ou vingt heures? Je vois le soleil qui commence à se coucher, alors que j'ai le visage en direction de la mer et les pieds dans l'eau. Il y a un léger vent, rien d'embêtant; juste assez pour que mes cheveux ne restent pas immobiles. Pas assez pour que mes choses derrière moi, au sec sur le sable, ne s'envolent. J'ai sorti mon téléphone de mes poches pour voir l'heure. Dix neuf heures trente. J'ai soupiré malgré moi. Malgré la brise, il fait chaud. J'ai eu la vivacité d'esprit de prévoir des vêtements légers, un short noir et une camisole à imprimés un peu trop grande pour moi. J'ai envie de m'asseoir dans l'eau, après tout j'ai mit un maillot sous mes vêtements juste au cas où. Mais ça impliquerait que je doive mettre mon téléphone un peu plus loin avec le reste de mes affaires et je n'en ai pas vraiment envie. Comme si ce bête élément électronique était devenu une bouée de sauvetage. Tant pis. J'ai sorti mes pieds de l'eau pour marcher jusqu'à mes choses et j'ai caché mon téléphone dans la veste que j'avais amenée avec moi au cas où il se mette à faire soudainement froid, et je suis retournée plus près de l'eau, prenant place au sol. J'ai l'impression que je pourrais m'endormir ici, bercée par le son des vagues.

©junne.