Parcours du groupe Sun

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Le contraire aurait été surprenant. L'aisance avec laquelle j'ai pu en finir avec la première épreuve a surprit même le responsable qui me regardait. Le sourire au lèvre, je lui ai redonné l'équipement en m'inclinant poliement, chuchotant un timide « Merci beaucoup » d'un coréen approximatif et teinté de mon accent japonais. J'ai conservé mon calme. Mon expression faciale, amusée mais détendue, en était la preuve. Lorsque la place s'est libérée, je me suis calmement avancé vers l'épreuve deux, me demandant ce qui m'attendait.

La deuxième épreuve me semble tout aussi simple que la première. À l'inverse de la première où la dextérité était en jeu, la deuxième est une épreuve de force. Soulever une bassine remplie d'eau et marcher une certaine distance n'était pas un jeu d'enfant pour tous. Je m'assure de garder la forme à tous les jours en m'entraînant rigoureusement le matin, alors j'estime que je réussirai à la faire haut la main. J'ai soulevé la bassine, confiant. Mais je me suis heurté à un obstacle. Elle est un peu plus lourde que je croyais. Toutefois, mes bras tremblent à peine lorsque je la soulève pour la mettre au dessus de ma tête. Je commence à marcher, calmement. Il faut seulement garder la cadence pour les mètres qu'il me reste.

©junne.

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Il ne me restait que quelques mètres à marcher avant de terminer la deuxième épreuve. J'ai fait un faux pas, malheureusement, et le parfait équilibre entre mon corps et la bassine s'est rompu. Une partie de l'eau s'est déversée sur ma tête, et c'est avec surprise que j'ai découvert que cette eau est bien plus froide que je m'y attendais. J'ai laissé échapper un petit gémissement de surprise, qui a provoqué un déversement un peu plus important. Ce n'est pas bien grave. Je devrai simplement faire mieux la prochaine fois. Je rebrousse ainsi chemin, la bassine à moitié remplie, admettant ma défaite. Le responsable m'en remet une autre, et je m'incline en remerciement. Il me regarde d'un drôle d'ar. Suis-je trop formel? Je ne suis pas encore très habitué, je l'avoue.

J'ai pris une grande respiration avant de remettre la bassine au dessus de ma tête. Mes mains sont mouillées par la première chute d'eau que j'ai subie, et j'ai peur d'avoir un peu plus de mal à la garder bien droite. J'arrive à l'agripper convenablement, et m'assurant que tout est bien stable, j'ai positionné mon corps et j'ai avancé, toujours dans le calme. C'est ainsi que je suis arrivé presque à la fin à ma première tentative. Tant que je ne fais pas de faux pas, ou que je ne glisse pas dans l'eau qui a été laissée plus tôt par mon propre échec ou ceux des autres, tout ira bien.

©junne.

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Et voilà. Je suis du genre à m'entêter sur mes échecs, et à m'assurer que ça ne se reproduise plus. Aujourd'hui, j'ai agi un peu différemment. Au lieu d'arriver sur place en pensant que je n'avais pas droit à l'erreur, je suis arrivé en prenant en compte que je n'ai besoin que de m'amuser et me détendre. C'est pour cela qu'un de mes rares sourires daignait se présenter et naître dans mon visage. Malgré ma tentative échouée à la deuxième épreuve, je souriais. J'en oubliais même mes tracas, et le haut mes bras remplis de cicatrices. Et c'est grâce à cet état d'esprit positif que j'ai recommencé la deuxième épreuve et que j'ai réussi, haut la main.

J'ai redonné la bassine au responsable qui se trouvait à la fin du parcours. Comme à la première épreuve, je me suis incliné et j'ai remercié la personne. Elle aussi me jeta un drôle de regard. Définitivement, je suis trop formel. À la prochaine épreuve, je m'assurerai de ne hocher que de la tête. Mais je n'arrêterai pas de dire merci.

La troisième épreuve. Celle-ci sera un peu plus difficile, je crois. Un mur d'escalade où l'eau coule à flot. Les pierres seront affreusement glissante. Il faudra faire preuve d'efficacité, de rapidité et de réflexes accrus pour réussir du premier coup. Un matelas allait amortir ma chute dans le cas où je n'y arriverai pas. J'ai pris une grande respiration et j'ai agrippé la première pierre, prêt à surmonter la troisième épreuve.

©junne.

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Soit aie-je sous-estimé la difficulté de l'épreuve, soit aie-je sur-estimé mes propres capacités. Je ne m'étais jamais entraîné dans de telles conditions. À croire que notre père avait oublié un petit détail important. L'escalade lors d'intempéries. Mais là n'était pas le moment de penser à ce genre de choses. Je n'étais même pas à la moitié du mur que j'ai senti mon pied glisser, et mes mains n'ont pas réussi à tenir le coup et elles glissèrent aussi. Mon dos a heurté le matelas. J'ai soupiré.

Bon. Je me suis relevé, dégageant mes cheveux détrempés de mon visage. Les mains sur les hanches, j'ai observé le parcours, me demandeant quel serait le chemin le plus efficace pour monter sans tomber une deuxième fois. Je semble avoir trouver une piste où les pierres sont assez grosses pour ne pas les manquer et où elles ont une poigne assez pratique pour que je ne glisse pas. J'ai sautillé, et j'ai repris mon escalade. Cette fois sera la bonne.

©junne.

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J'y étais presque, mais comme à la deuxième épreuve, à la toute fin de mon ascension, j'ai fait un faux pas. Je n'ai pas glissé immédiatement. Je me suis relevé la tête un peu trop rapidement, et l'eau a aveuglé mon visage. J'ai rapidement terminé cette tentative au sol, mon dos heurtant à nouveau le matelas. Une chance qu'il était là, et une chance qu'il était bien moelleux. N'importe qui aurait pu se faire affreusement mal sinon. J'ai lâché une petite plainte, énervé, et je me suis relevé en secouant la tête. Étrangement, cet échec me fit rire. Même un Nobira, qui a subi un entraînement sauvage dès son enfance, n'arriveait pas à faire ce parcours sans faute. C'est amusant, au final. Rire me faisait du bien. Ça m'avait manqué.

Néanmoins, j'espérais que la troisième serait meilleure que les deux autres. Jamais deux sans trois, dit-on. Si je prends le même chemin qu'à ma deuxième tentative mais que je fais attention à la chute d'eau qui mena à ma perte à la toute fin, tout devrait bien se dérouler. Le responsable me lança quelques mots que je ne comprenais pas, mais son entrain me signalait qu'il tentait de m'encourager. Je lui ai souris, et j'ai réessayé. Je ne devais sûrement pas être le seul à avoir chuté plus d'une fois. Cette épreuve est d'une difficulté ahurissante.

©junne.

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Le chemin que j'avais choisi n'était visiblement pas optimal. Une nouvelle fois, j'ai chuté. Cette fois-ci, je suis resté assis sur le matelas un peu plus longtemps, commençant une petite scéance de relaxation éclair. J'en avais besoin, je crois. Ma concentration n'était pas à son meilleur. La preuve, j'ai glissé une troisième fois. Comment allais-je bien réussir à venir à bout de cette épreuve? J'ai pris quelques bonnes respirations, les yeux fermés, et je me suis relevé. Tu peux y arriver, Takuya. Tes parents, les vrais, seraient fiers de toi s'ils voyaient où tu t'es rendu.

Cette nouvelle motivation maintenant dans un coin de mes pensées, je me suis étiré quelques membres et j'ai craqué mes doigts avant de reprendre. Mais tout d'abord, j'ai analysé de nouveau le mur. Tous les endroits que je voyais qui seraient possible d'utiliser pour mon ascension avaient tous une touche de risque. J'ai décidé de faire le tout pour le tout et emprunter un autre chemin. Espérons que cette fois-ci, j'aurai pris la bonne décision et que la prochaine fois que je me relèverai, c'est pour faire la quatrième épreuve.

©junne.