HISTOIRE
Kwang Tae est né une nuit de février beaucoup trop froide pour présager un événement heureux. Ses parents, à peine 18 et 19 ans, venaient tout juste de se marier après avoir eu la surprise de son arrivée imminente en ce monde. Ils étaient des ‘high school sweethearts’, même qu’ils se connaissaient depuis la maternelle, et bien que non planifié, l’arrivée d’un enfant cimentait leur désir d’être ensemble pour toujours. La vie fait drôlement les choses et malheureusement, la précieuse Mi Young décéda des complications suite à l’accouchement, laissant Sung Hoon seul avec un petit nourrisson qui n’avait aucune idée qu’il était maintenant orphelin et l’objet d’une promesse très importante. En effet, durant tout le trajet à l’hôpital, Mi Young avait fait promettre à plus de 10 reprises à son époux qu’il s’occuperait de leur petit garçon. Comme si elle avait su d’avance qu’elle-même ne serait plus là pour en faire une partie elle-même…
C’est ainsi que Kwang Tae grandit dans la maison ancestrale avec son père et son grand-père, sa grand-mère étant également décédée, partie trop tôt elle aussi. Trois hommes Choi dans la même maison, sans la moindre dame. Le fait restait également que Sung Hoon devait faire des études s’il voulait subvenir aux besoins de son fils. Il avait fait une promesse, après tout. Donc tandis que son père faisait ses études, le gamin était en compagnie de son grand-père, faisant des dessins terribles mais de charmantes petites sculptures de pâte à modeler dans un coin de la boulangerie où le patriarche Choi travaillait. Le petit pensait que cela serait sa réalité toute sa vie, et il trouvait un peu dommage que la seule interaction régulière qu’il avait avec son père était de dire bonne nuit et souhaiter de beaux rêves, ce à quoi son père répondait à chaque instance que si Kwang Tae lui souhaitait de bien rêver, il était assuré que ça serait le cas, sans savoir que c’était la vérité. Personne ne pouvait savoir que c’était le début de quelque chose de bien plus grand.
Lorsque son père obtint son diplôme universitaire, il eut l’espoir que la situation change, peut-être que Papa souperait avec eux maintenant? Après tout, s’il avait travaillé si fort pour son diplôme pour le bien de Kwang Tae, il était normal que le temps qui était pour le diplôme soit désormais pour Kwang Tae, non? Ce fut plus ou moins le cas. Son père était moins souvent à la maison. Oui, Papa avait son travail, c’était normal, Grand-Père travaillait aussi, mais souvent le soir c’était Grand-Père qui venait le chercher à l’école, parce que Papa avait ‘ un rendez-vous’. Rendez-vous auxquels il était de temps à autre intégré, réalisant bien vite que c’était des rendez-vous galants, car il était hors de question pour Sung Hoon qu’une femme veuille de lui sans vouloir de son fils. Il avait promis à Mi Young qu’il s’occuperait de Kwang Tae. Souvent, c’était la même histoire. Sung Hoon s’attachait à une dame suffisamment pour lui présenter son précieux garçon, mais en voyant un bambin à élever qui était d’une autre mère, plusieurs se désistaient et souvent, en partant la même cassette : « Je refuse d’être une mère de remplacement. Je veux être une vraie mère. » Mais elle était où sa vraie mère? Est-ce que c’était elle, dans le cadre sur la table de chevet de son père? Il n’avait jamais entendu parler d’elle, mais à l’école il avait bien compris qu’il était censé en avoir une. C’est comme cela qu’il s’est retrouvé à demander à son père, lui faisant passer un interrogatoire au lieu de recevoir son usuelle histoire du soir. Les premières nuits, Kwang Tae s’abreuvait des mots de Sung Hoon, découvrait qui était sa mère, combien elle était gentille, combien il était difficile de la surprendre, à quel point elle pouvait dormir dur. Et oh comment elle avait tenu à ce que son père soit présent pour lui, qu’elle aurait tourné le monde à l’envers pour eux deux. Il était impossible de se lasser des histoires et des descriptions, jusqu’à ce que son père flanche, les yeux remplis de larmes. « Arrête Kwangie. Arrête de demander. Tous les soirs je me retrouve à rêver d’elle. Elle me manque trop. » Alors il cessa. Encore une fois, il n’avait aucune idée de ce qu’il causait réellement.
Bien qu’il fût dans l’impossibilité de connaître sa mère, il savait que son père l’aimait énormément. Son grand-père il répétait constamment que son père préfèrerait perdre son bras que de voir Kwang Tae faire de la fièvre. Par contre, il lui arrivait parfois de douter, comme lorsque Sung Hoon décida de quitter la résidence familiale, de laisser Grand-Père derrière pour aller s’installer à Busan, alors que le gamin était âgé de 9 ans. La raison qui lui fut donnée était que son père avait eu une promotion, et qu’avec ce meilleur travail il pourrait offrir plus à son enfant, mais bien vite ce dernier apprit l’autre raison : une femme. Son père était en amour. Cette fois-ci, il n’y aurait pas le problème de l’existence de Kwang Tae, puisqu’elle était déjà maman. C’est comme cela que Kwang Tae rencontra son nouveau petit frère : Min Soo, 5 ans.
D’enfant unique sans frère ni sœur ou même si mère, soudainement il devenait un grand frère -deux fois plus de pâte à modeler! – mais aussi il avait une belle-mère qui s’occupait de lui et qui faisait des gaufres d’enfer. C’est avec elle qui découvrit son amour de la cuisine, des pâtisseries, et bien vite il lui enlevait des tâches des mains, comme faire le déjeuner ou encore planifier un dessert. Bien vite, on aurait dit qu’ils étaient une vraie famille. Son père allait chercher Min Soo à l’école, lui-même rentrait par la suite, tandis que sa presque maman rentrait plus tard, travaillant dans un café. La petite routine bien banale, en plus que cela signifiait que c’était son père qui restait avec eux le soir, Sung Hoon qui s’occupait de Kwang Tae plus qu’il le l’avait jamais fait. La seule chose qui clochait, c’est que son père ne voulait pas entendre parler de dinosaures, pourtant avec son fils qui devenait influencé par son petit frère, il aurait dû y porter attention, mais malgré les passages des années, rien de changeait. Peut-être aurait-il se douter de quelque chose…
Kwang Tae avait 15 ans. La phase ingrate de l’adolescence, l’âge où on se fout un peu de tout et de tout le monde. Tout le monde sauf sa famille. Son père adoré, sa merveilleuse belle-mère et son petit frère, absolument parfait. Après 6 ans à être une famille, il était très attaché, à un point où Min Soo n’avait plus à lui raconter ses rêves. Non pas parce qu’il ne les connaissait pas cœur, mais parce que lui aussi, il les rêvait. Les premières fois, il n’en avait pas fait de cas, puis tranquillement, les informations s’additionnaient et il réalisait qu’il y avait quelque chose de… particulier. Son réflexe avait été d’en parler à son père, et celui-ci lui donna une nouvelle information sur sa mère, celle qu’il n’avait jamais connu : lorsqu’ils étaient déménagés à Busan, Sung Hoon avait trouvé une lettre de sa défunte épouse, cachée dans leurs effets. Dans cette lettre, elle révélait qu’elle avait un don. Dans sa famille, il y avait eu des gens avec la capacité de manipuler les rêves, des gens dotés de prémonition et Mi Young, dans tout cela, était dotée de rêves prémonitoires. Ainsi, elle savait déjà qu’elle décéderait en donnant naissance à Kwang Tae, et voilà que celui-ci avait tout vraisemblablement hérité de cette parcelle de l’ADN de sa mère. Elle était encore avec lui, d’une manière.
Si seulement ce don avait été le moindrement pratique. Si seulement au lieu de voir des rêves de Jurassic Park et Spider-man, il aurait vu les cauchemars de Min Soo, peut-être aurait-il pu stopper ce qui se passait. Pourquoi ne pouvait-il pas choisir lorsqu’il se connectait au rêve de quelqu’un d’autre? Pourquoi fallait-il qu’il apprenne combien il avait été aveugle de la pire façon qu’il soit? S’il avait su… peut-être aurait-il pu empêcher certains des coups reçus par celui qu’il considérait bel et bien comme un petit frère. Peut-être aurait-il pu empêcher son propre père de lever la main sur un enfant. « Papa… comment t’as pu? » Était la question qu’il aurait aimé poser, mais alors qu’il voyait Ji Hyun venir collecter les effets qu’elle et Min Soo avaient à l’appartement, qu’il avait envie de lui supplier de le laisser venir aussi, il était sans voix. Cette personne qui lui avait tout donné, avait été capable de lever la main sur un petit être aussi précieux. Kwang Tae n’avait aucun droit de suivre. Il avait été indigne d’être un grand frère. Ainsi, lorsque la porte se referma sur Ji Hyun une fois pour toute, tout ce qui sortit de sa bouche fut un cri empli de rage. Son père s’était bien occupé de lui, mais ne s’était pas occupé de ce qui lui était cher. Au final, ça revenait à ne pas s’occuper de lui.
Maintenant conscient de ses capacités, son univers déstabilisé sur tous les fronts, il passait la majorité de son temps libre dans son lit, à tenter le plus possible de dormir et voir à quel point il été relié aux rêves. Tout pour ne pas voir son père. Il ne lui pardonnerait jamais. Surtout pas après avoir finalement été témoin de certains des cauchemars de celui qu’il considérait encore son petit frère. Était-ce un hasard, ou est-ce parfois, lorsqu’il n’en pouvait plus, le cauchemar s’interrompait ou évoluait vers un rêve plus léger? Était-il vraiment dans la capacité de mettre fin à un cauchemar, ou est-ce que c’était le cerveau de Min Soo qui le protégeait? Il n’en avait pas la moindre idée. Au moins, il avait trouvé le moyen de voir autant la mère que le fils, s’assurant que son père ne les approche plus jamais. Si seulement la correction physique n’était pas si courante, ils auraient pu porter plainte… La plainte de Kwang Tae restait le silence buté qu’il fournissait à Sung Hoon. Il aurait orphelin pour de bon. Son père l’a trahi, sa mère l’avait quitté en sachant qu’elle le ferait, Grand-Père oubliait de plus en plus et on lui avait enlevé la famille qui lui restait. Il avait toutes les raisons de se refermer. Les seuls moments où il n'était pas dans sa chambre, il était dans la cuisine. Un gâteau ne change pas grand chose, mais il remonte le moral un petit peu.
Lorsqu’il fut temps d’entrer à l’université, après des années de tension avec son père, des années à passer plus de temps avec Ji Hyun et Min Soo qu’avec la personne qui avait irrémédiablement brisé sa promesse, il finit par flancher et s’inscrire dans le programme d’études que le paternel était prêt à lui payer. Ce n’était pas comme s’il avait envie d’autre chose, il y avait bien des types d’entreprises dans lesquelles il pourrait faire de la gestion, mais d’un côté, il détestait faire partie des moutons qui suivent la voie facile. Dans un monde idéal, il ferait un travail qui exploiterait un peu plus son individualité. Justement, en classe il avait préféré se tenir à l’écart. La compétition le rendait dingue, et il en avait un peu marre de se retrouver à passer des nuits à rêver les rêves érotiques de certains de ses camarades de cours. Dès qu’il reconnaissait un visage, il faisait tout en son pouvoir pour stopper le rêve, mais ce n’était pas toujours un succès. D’ailleurs, un jour il se retrouva avec l’un des visages qu’il voyait le plus souvent, piqué droit devant lui. L’extraverti de la classe, de qui beaucoup trop se damneraient pour avoir un sourire d’une seconde… Yoo Hee Kyung. Il fallait admettre que c’était étrange. Juste à voir leurs premières interactions, il voyait bien son aîné – son hyung – avait tendance à mettre un écart entre lui et les gens, comment cela se faisait-il que tout le monde en était dingue? Oui, il était attachant, extraverti au point d’en tester une patience déjà limitée mais Kwang Tae jurait qu’il fallait que les rêves arrêtent.
Tout près de la vingtaine, Kwang Tae était bien persuadé qu’il avait atteint toute l’ampleur de son don. Ses propres rêves sont toujours identiques : Un grand espace noir, et une tonne d’images, comme des télévisions dans une salle de surveillance. Les rêves de d’autres, de ceux avec qui il a le plus interagi dans sa journée. Heureusement, il avait appris à éviter ceux de ses camarades de classe, s’évitant aussi de devoir compter sur ses capacités incertaines à pouvoir interrompre une scène digne d’un film pour adultes. Aussi, il avait commencé à pouvoir projeter sa voix dans les rêves de d’autres, et quelques rares fois, il avait été capable de se manifester lui-même, lui permettant de jaser à Min Soo tout en lui révélant pas que c’était réellement lui. Cependant cela ne durait jamais longtemps et il se réveillait plus fatigué qu’avant de se coucher. Le café devenait son meilleur ami. C’est alors qu’il mangeait une pâtisserie qu’il avait prise avec son café du matin qu’il mentionna à voix haute à quel point il aimait cuisiner et qu’il regrettait de ne plus avoir autant de temps pour le faire. Il ne se s’attendait pas à avoir un Hee Kyung vraiment excité à ses côtés, lui mentionnant qu’il adorait aussi, et qu’il aimerait bien faire chocolatier dans un monde idéal. À la simple pensée du chocolat, il était impossible de ne pas penser à combien Kwang Tae aimait plus cuisiner des desserts qu’autre chose… pourquoi pas ne pas s’ouvrir leur propre commerce à la sortie de l’école? Une excellente idée, qui pris un temps à être acceptée par les deux parties mais elle entrainerait plus qu’un simple partenariat entre deux camarades de classe qui s’entendaient bien. Elle mènerait à une amitié solide, sans détour ni mensonges.
« Es-tu séduit? »
Sérieusement il pouvait jurer que c’était la phrase qu’il avait le plus entendu dans sa vie, et alors qu’il retournait l’affiche indiquant la première journée d’ouverture de la pâtisserie-chocolaterie qu’il avait ouvert avec Hee Kyung avec l’aide financière de papa – pratique de ne pas pardonner facilement – il ne put s’empêcher de soupirer. « Non. » Était la réponse typique. Il ne pouvait pas toujours s’expliquer comment il faisait pour ne pas flancher sous les charmes de son partenaire d’affaires, colocataire et meilleur ami. C’était un véritable mystère, et comme ils n’arrivaient pas à trouver la raison, la question insécure faisait son chemin au travers des lèvres du chocolatier plus souvent que le pâtissier aimait l’entendre. Il fallait rassurer Hee Kyung souvent, et maintenant que Kwang Tae était capable de bien projeter sa voix une fois qu’il établissait une ‘connexion’ avec un rêve, il arrivait qu’il le rassure même la nuit. Les rêves, c’était son domaine, et s’il pouvait ne pas être séduit là où il régnait, tout allait bien.
Il ne restait qu’à confirmer son règne, mais il avait encore amplement le temps de perfectionner son don, d’être capable de se connecter aux rêves de quelqu’un à coup sûr et de pouvoir y faire ce qu’il voulait. Il avait tout le temps du monde. Le temps de voir son entreprise prospérer, le temps de voir celui qu’il considérait toujours son petit frère devenir un charmant jeune homme, le temps de peut-être pardonner… Oui, il avait le temps, autant éveillé qu’endormi.
ANECDOTES
★Il aime tellement les fleurs, mais vraiment, il les aime d’amour. Ce ne serait donc pas surprenant que sa réputation de pâtissier soit majoritairement bâtie sur la qualité des fleurs en sucre qu’il met sur ses gâteaux.
★Il ne tolère absolument pas le bruit d’une gifle qui atterrit ou tout autre son qui y ressemble. Même si cela vient du système de son de la télé. Alors les célèbres ‘bitch slap’, il est souvent le seul qui ne les trouve pas drôle. Vous êtes priés de ne pas tuer le moustique sur votre bras lorsque vous êtes en sa présence.
★ Il a tendance à écouter de la musique classique lorsqu’il assemble et décore des gâteaux, mais il ne faudrait pas que ses clients sachent qu’il écoutait le Requiem de Mozart en pleine exécution de leur gâteau de mariage…
★Il est typiquement surnommé Kwangie, c’est son père qui a ouvert le bal alors qu’il n’avait pas atteint son premier anniversaire, mais il existe de rares élus autorisés à l’appeler Taetae. À ce jour, ils se comptent sur une seule main.
★Bien qu’il ne mange habituellement pas ses émotions, il gère son stress à travers la nourriture. Une barre de chocolat est si vite engloutie… On l’accuse ensuite de manger les profits. Le pire dans tout cela, c’est qu’il ne prend pas le moindre kilo.
★Il est encore et toujours la prunelle des yeux de son père. Lui-même ressent un certain attachement à cet homme qui l’a élevé et lui a donné tout l’amour du monde, mais en même temps, son père lui a également causé sa plus grande douleur et il peine à oublier au fil des années qui passent.
★Il a peur de l’océan. Une piscine, une rivière peu creuse? Aucun problème. Mais l’idée de se retrouver dans une étendue sans fond dans laquelle il pourrait perdre le contrôle l’emplit d’une terreur paralysante. Ça va bien quand on est natif dune ville portuaire et qu’on s’installe dans une autre.
★Il y a une petite statuette de triceratops sur sa table de chevet. Si on lui demande pourquoi, il répondra qu’elle est là et c’est tout.
★Il était somnambule lorsqu’il était jeune, mais tout a cessé depuis qu’il a pris conscience de son don. Depuis, il ne bouge que très peu et c'est pire lorsqu'il est en pleine manipulation de rêves, car lors de ces moments il est complètement immobile, on pourrait le prendre à tort pour mort.
★Parlant de son don, il ne s’en sert jamais à mauvais escient. Quoiqu’il lui soit quelques fois arrivé de se venger des taquineries de son colocataire en lui faisant un peu peur dans un rêve.
★Vrai Coréen et au-delà, rien n'est trop épicé pour lui. Rien. Par contre il ne tolère aucun goût sûr. Imaginez sa tête lorsqu'on lui demande de faire un gâteau au citron!
★Ses rares amis s'obstinent tous à savoir s'il a déjà été en couple, mais s'ils demandent, il répond que ce n'est pas de leurs affaires, pareil si on lui demande comment il a constaté et accepté son homosexualité.
★Il dit qu'il tient son côté autoritaire de son grand-père. Il refuse catégoriquement d'être relié à son père sur ce coup-là, ne serait-ce que par simple respect pour ce que Min Soo a vécu.
★Il n'est pas patient à la base, mais c'est pire s'il n'est pas tout à faire réveillé ou s'il est vraiment fatigué. Un bon café est la meilleure méthode de survie contre ces humeurs.
★Tout comme son meilleur ami, il change souvent de couleur de cheveux, mais pas aussi souvent que Hee Kyung. Ses propres cheveux ne toléreraient pas autant de changements. Il compense par son style très versatile et en constant changement.