In this twisted reality, I can't escape destiny
La plupart des humains sur Terre prennent leur vie pour acquis. Non seulement le concept de la vie en tant que tel, mais également ses éléments. La famille, l'identité personnelle, une place qu'on considère chez soi. Ils ne comprennent pas que leur havre de paix qu'ils croient inné ou obligatoire peut être chamboulé à tout moment.
Je ne connais pas mes parents. J'ai grandi avec eux trois petites années; suffisamment pour connaître mon prénom et me rappeler de quelques traits de leurs visages. Suffisamment pour qu'ils m'apprennent à marcher, compter, parler. Mais ce n'était pas suffisant pour connaître ma ligne, connaître d'où je venais, connaître ce que j'aurais pu être si cette vie que j'avais prise pour acquis à un si jeune âge n'avait pas été chamboulée. Les coups de feux ne ressemblaient en rien à des bruits qui m'étaient familiers. L'atmosphère seule a dégainé mes instincts, je me suis caché. Tremblant, pleurant. J'ai crié en sentant du métal froid contre mon front. Pourtant, ce troisième coup de feu n'a jamais retenti. Cette journée-là, je m'en souviendrai toute ma vie et elle me hantera à toutes les nuits. J'ai été arraché de ma famille par un inconnu, qui a décidé de priver mes parents de cette vie qu'ils chérissaient. Par peur, je l'ai suivi dans dire un mot. Par peur, je suis resté de marbre lorsqu'il m'a présenté cette jeune fille qui était apparemment maintenant ma petite soeur. Et par peur, je n'ai pas osé lui dire que je m'appelle Takuya lorsqu'il a dit que mon nom est Hanzō.
On m'a forcé à faire partie d'une famille qui n'est pas la mienne. Vraisemblablement, je me méfiais de chacun d'entre eux, même Chiyo. Avec le temps, je l'ai acceptée dans mon coeur, et j'ai pu continuer à mener ma propre vie malgré mes sentiments partagés. Tant cet homme me faisait peur de par sa cruauté et la tyrannie dont il faisait preuve, tant sa femme faisait preuve d'une douceur qui me rappelait vaguement celle de ma propre mère. Les seuls souvenirs qu'il me reste véritablement d'elle se sont matérialisés en la mère de Chiyo. Elle était notre professeure le matin, et lui, nous enseignait l'art du combat. À moi, Chiyo, et les trois autres garçons qui nous ont rejoints. La mère de Chiyo, notre mère. C'est ainsi que je la considérais. Mais notre père me faisait bien trop peur pour que le considère ainsi. Ce que je pense et ressens avec lui n'est pas important. Physiquement, psychologiquement, il était dur avec nous. Si bien que les cours du matin avec notre mère m'apparaissaient comme une bénédiction même si nous devions nous réveiller à l'aube et nous coucher la nuit tombée. De longues journées de bourrage de crâne et d'entraînement intensif. Je n'ai pas eu à me demander pourquoi pendant longtemps. Mes parents sont morts de ses mains, et il voulait faire de nous son armée. D'autres personnes comme lui, qui tueront d'autres hommes et femmes.
Chiyo, de par son statut de seule fille biologique de notre père; et moi, de par mon statut de premier enfant adopté: nous avions tous deux d'énormes attentes à atteindre. Visiblement, il était surtout empli de fierté pour sa fille, qui nous surpassait tous. Mais je n'étais pas très loin derrière. Pendant nos entraînements, parfois, si je réussissais à me concentrer suffisamment, je pouvais savoir où mes frères ou ma soeur se trouvaient si j'avais à les traquer. Surtout ma soeur, pour une raison quelconque. Comme un impression de déjà-vu. Peut-être suis-je suffisamment proche d'elle pour sentir sa présence non loin de moi. Peut-être notre lien est assez fort. Il faut dire que mes frères se sont rapidement dissociés de leurs émotions. Chiyo et moi étions les seuls à garder cette douceur au coeur qui nous gardait en vie, d'une certaine façon. Lorsqu'elle se glissait dans mon lit, je ne me posais pas de question. Peut-être voulait-elle un peu de chaleur humaine, plus que celle que notre mère pouvait nous procurer. Ou peut-être avait-elle fait un cauchemar. Je la laisse s'endormir contre moi. Elle est plus forte que moi, mais je veux tout de même la protéger.
I'm trapped in this darkness and I can't breathe
Les premières missions seront données à l'aube de nos dix-huit ans. C'est pour cela que nous nous entraînons sans relâche pour que le jour venu nos techniques soient plus que parfaites. Il ne fallait pas que cette mission soit un échec. Notre père nous mentionnait souvent que ceux qui échouent étaient des traîtres; à moi, il me disait que mes parents sont morts pour trahison. Qui ont-ils trahi, je ne le sais pas. Mais il m'a été facile de combiner les deux et de comprendre qu'un échec équivaudrait à la mort. Est-ce égoïste de vouloir garder la vie en prenant celle d'un autre? Les trois autres n'ont plus aucune compassion, ma soeur semble suivre notre père aveuglément. Mes vagues souvenirs de mes parents, surtout de leur mort, pèsent sur ma conscience. Mais si je ne veux pas subir le même sort, il me faudra être fort. Dix huit ans, ce n'est pas assez pour se préparer psychologiquement à tuer. L'occasion s'est pointée beaucoup plus rapidement que prévue. Elle, seize ans. Moi, dix-sept. Notre complicité n'est pas restée inconnue à notre père, et notre potentiel lui a fait de l'oeil. Notre première mission sera ensemble. Deux cibles, deux hommes de vingt et vingt-deux ans. Le protocole devait être respecté, et le tout devait être fait dans la discrétion
Entrer dans l'appartement des deux hommes fut un jeu d'enfant. Physiquement, l'un des deux était plus frêle; je m'occupais de l'autre. Ma forte carrure me le permettrait s'il venait à se débattre. Ils entrent dans l'appartement, la fin de notre mission approche. Le plus petit reçoit une balle dans le front, mais l'autre... rien. J'ai levé mon fusil vers lui, mais mes doigts ne répondent plus. Je bloque. Pourquoi? Pourquoi ne suis-je pas capable d'appuyer sur la gâchette? Je vois Chiyo se précipiter vers le plus grand, qu'elle parvient de peine et de misère à maîtriser, mais rien y fait. Je bloque même si je veux mener ma mission à terme. Dans ma tête, je n'entends que les cris de mes parents. Je tremble, je ferme les yeux pour tenter une dernière fois de tirer. Peut-être qu'en ne regardant pas ma victime, j'arriverai à la tuer. Un coup de feu a finalement retentit, mais il ne venait pas de moi.
Un traître. Pour lui, voilà ce que je suis. Pour Chiyo, le corps imbibé du sang de celui que je devais supprimer, voilà ce que je suis. Pour mes trois autres frères, dont le plus vieux qui a déjà fait sa première mission, voilà ce que je suis. Mes bras restaient parallèle au sol, mon fusil toujours pointé vers Chiyo et ma cible alors que notre père rengaina son arme, donna sa veste à ma soeur et proclama haut et fort que j'étais la déception des Nobira. Je n'avais pas pu être à la hauteur du nom qui m'a été donné Hattori Hanzō était un ninja de renom, craint de tous. Vaillant, courageux, et surtout loyal envers son maître. Nobira Hanzō n'est rien de tout ça. Le voyage du retour durera deux jours. Dans deux jours, je mourrai.
La première nuit, dans ce motel délabré, j'ai eu peine à fermer l'oeil. J'étais immobile, allongé sur le sol, trop honteux pour même oser utiliser ce matelas que je ne méritais pas. Je n'ai pas bougé d'un millimètre pendant toute l'heure que Chiyo a passée dans la douche pour sans doute essayer de se débarrasser du sang sur son corps. Je n'ai pas pris la peine d'embarquer dans la douche à mon tour. Je ne le mérite pas, et de toute façon pourquoi perdre de l'énergie à se laver si je sais que ma mort est proche? J'ai finalement craqué et je me suis allongé dans le lit pour être près de ma soeur. Sa présence me rassure malgré les événements à venir, même si je ne suis pas certain qu'elle est sincère lorsqu'elle essaie de me consoler. Qu'elle me considère comme un traître ou comme son frère, j'ai quand même besoin de sa chaleur. Je pourrai au moins avoir un bon souvenir avant de quitter cette planète.
Ma mort n'est pas venue. Mais cette forte douleur à la poitrine, je m'en souviendrais toute ma vie. Le fer brûlant contre la peau de mon torse. Je ne serai pas mort, mais à jamais je serai marqué comme ayant trahi la famille. J'ai accepté mon châtiment avec reconnaissance, malgré toute cette souffrance physique qu'elle infligeait. Au moins j'étais en vie. S'il le faudra, je souffrirai en silence. Chiyo s'est occupée de ma brûlure, sans se soucier des conséquences si elle se faisait prendre à m'aider. Cette attention m'a fait réaliser qu'elle est réellement la seule à tenir à moi. Cette nuit au motel, suivant mon échec, elle était sincère. Je m'étais promis de la protéger, mais au final c'est elle qui devient ma béquille. Celle qui me donne de la force.
Pendant deux ans, j'ai dû endurer un entraînement beaucoup plus rigoureux que les autres, alors que je voyais ma soeur et mes frères partir seuls ou accompagnés, mission après mission. Lorsque j'étais seul avec notre père, la torture commençait. Les coups de fouets si je faisais un seul pas de travers ou si j'avais un seul moment de distraction, ne serait-ce que pour un millième de seconde; sans compter toute la torture psychologique. À force, j'étais capable de le sentir s'approcher. Comme si je voyais où il se trouvait, comme lorsque je pouvais sentir mes frères et ma soeur lors de mes entraînements passés. J'arrivais parfois à éviter ses coups par anticipation. Malgré moi, j'ai développé des réflexes. Un instinct de survie. Non seulement j'étais privé de missions pour essayer de redonner honneur à la famille, mais j'étais également privé de la douceur de notre mère. Les seuls instants de répit, Chiyo me les offraient. Ils étaient de moins en moins présents, mais ils me gardaient en vie. Du moins, jusqu'à ce qu'elle disparaisse.
I'm a beautiful, no, a cowardly liar
L'absence de Chiyo a foudroyé la famille. Certains pensaient à un meurtre ou à un suicide, d'autres à un enlèvement. Dans tous les cas, sa fin n'était pas digne d'une Nobira. Se faire tuer ou kidnapper signifie qu'elle aura eu un moment de faiblesse, et qu'elle n'était pas mieux qu'une traîtresse. Alors personne ne fit d'efforts pour la retrouver. Mes trois autres frères ont fait le serment de la tuer si elle venait à réapparaître. Je l'ai fait aussi, à contrecoeur. Mon premier véritable mensonge à notre père. Le départ de sa fille semble l'avoir enragé, et il laissait échapper sa colère contre moi. Ses coups étaient plus violents, ses paroles me faisaient plus de mal. Peu à peu, je devenais comme eux. Mes émotions arrêtaient de me dicter. Il voulait me briser, comme les autres, pour que je sois le parfait soldat qu'il aurait souhaité que je sois dès le début. C'est lorsqu'il m'a dit que c'est de ma faute si Chiyo avait disparu que j'ai agrippé sa gorge et que je l'ai plaqué contre le mur. J'exerçais suffisamment de pression pour le tuer lentement, mais il se contenta de sourire. Il a réussi. « Tu es prêt, Hanzō. »
Une femme, vingt-quatre ans. Elle est toujours seule, ne semble pas armée. La mission devrait être facile, et il m'y envoie seul. Si j'échoue, cette fois-ci, s'en est fini de moi. Je n'aurai pas une deuxième marque, et je n'aurai pas de troisième chance. Ma vie se terminera définitivement. Alors je comptais bien mener ma mission à terme. La mission commença sans faute. J'ai rapidement trouvé ma victime, et cette fois-ci je n'ai pas hésité. Elle tomba au sol rapidement, sans faire de bruit. Le silencieux de mon fusil n'a pas semblé attirer personne. C'était la première fois que je tuais, et je me sentais si... sale. Même si le boulot a été fait proprement, en toute discrétion. Même si je n'avais pas une goutte de sang sur les mains. J'avais enlevé la vie d'une jeune fille dans la fleur de l'âge. Il ne fallait pas que je laisse mes émotions prendre le dessus. J'étais attentif à tout ce qui se passait dans l'appartement. Pas un bruit. J'ai suivi le reste du protocole, et je me suis préparé à sortir. Mais comme lorsque j'avais trois ans, j'ai senti le métal froid d'un fusil sur ma tempe. Une embuscade.
Pourtant, il m'avait dit qu'elle était toujours seule? À mon entrée dans l'appartement, il n'y avait personne. Je m'en suis assuré. Et le seul bruit que j'ai entendu est celui de la femme lorsqu'elle est entrée. D'où sortent-ils? Si notre père apprend que j'ai été piégé, il me tuera. Est-ce que je préfère mourir ici, ou mourir de ses mains? Si je suis capable de m'échapper et de terminer la mission, peut-être il m'épargnera en comprenant l'impossible imprévu et en reconnaissant ma bravoure. J'ai donc sorti un couteau de ma poche, je l'ai enfoncé dans l'estomac de celui qui tenait le fusil contre ma tête. J'ai tiré sur la gâchette du mien pour me débarrasser d'un autre homme, et je me suis servi du premier comme bouclier humain pour palier au tir du troisième homme. Celui-ci tomba auprès des deux autres, attaqué de deux balles. La mienne, et celle de notre père. Il semblait furieux que la mission ne se soit pas passé comme prévu, mais rassuré de voir que je ne l'avais pas trahi une deuxième fois. Comme Chiyo avant moi, il me félicita malgré tout. J'ai porté sa veste, j'ai nettoyé le sang de mon corps dans le motel où nous restions. J'ai réussi, mais je me sens si vide.
Ma première nuit suivant notre retour au Nord du Japon fut remplie de cauchemars et autres rêves étranges. La plupart m'étaient familiers, similaires à ceux qui me hantent depuis ma tendre enfance. Mais je rêvais parfois à Chiyo. Pourquoi maintenant, et non pas il y a quelques mois lorsqu'elle a disparu? Je sais au fond de moi qu'elle est en vie, même si les autres s'amusent à penser le contraire. J'aimerais la retrouver, mais je ne sais pas par où commencer. Elle pourrait être n'importe où dans le pays ou même au monde. J'ai fermé les yeux. Des images me viennent. Une ville, des écritures dans une langue que je ne connais pas. J'aperçois un drapeau. Celui-là, je le reconnais. La Corée du Sud. Chiyo est en Corée? Peut-être est-elle en danger. Je ne pouvais pas rester là à ne rien faire. Je n'ai pas continué à dormir. J'ai essayé d'établir un plan dans ma tête, mais je n'y arrive pas. Je suis donc parti, emportant avec moi seulement un collier à Chiyo. Je trouverai une façon de subsister plus tard. J'ai mis son collier autour du coup.
Tiens bon, Chiyo. J'arrive.
No matter how much, if it’s you I’m ready to get hurt
J'ai longtemps marché sans trop savoir où j'allais. Je ne savais plus trop quelle heure il était, ni quel jour. Pas une trace de civilisation, pas une trace d'un endroit où je pouvais m'arrêter pour me reposer ou reprendre des forces. De toute façon, je suis parti sans rien d'autre que ce collier pour ne pas éveiller les soupçons. Tout ce que je sais, c'est qu'éventuellement tout est devenu noir autour de moi, et je me suis effondré. À mon réveil, j'étais dans une maison qui m'était inconnue. Je n'étais pas de retour dans la grande maison, donc peut-être que je n'avais rien à craindre. Mais je restais tout de même sur mes gardes. « Réveillé? J'avais peur que tu sois mort. » J'ai regardé l'homme qui se dressait à mes côtés, interrogatif. Il m'a rapidement expliqué pourquoi je suis ici. Il m'a vu, allongé sur le sol, inconscient, et ne pouvait pas se résoudre à me laisser là. Il m'a ramené chez lui pour me soigner. « Et puis, tu ressembles comme deux gouttes d'eau à un de mes bons amis. Malheureusement, il a été tué il y a de cela presque dix-sept ans. »
Il m'a montré la dernière photo qu'il avait de son ami. Lui, sa femme, et un petit garçon. Le corps des parents a été retrouvé, mais aucune trace du garçon. L'homme a raison. Le père me ressemble, et la mère... pourquoi me rappelle-t-elle la mienne? Serait-ce mes parents? « Ah, ce jeune Nobira. Il a du s'être attiré des ennuis... sa femme ne mérite pas ça. Et son garçon, Takuya... »
Je n'ai pas pu m'empêcher de l'interrompre. Ensemble, nous avons formé tous les liens qu'il fallait. J'étais le garçon manquant, et je savais maintenant que mes parents étaient des traîtres pour notre père parce que mon père lui-même était un Nobira. Tout s'explique. Par un heureux concours de circonstances, je me suis retrouvé dans ma ville natale de Sapporo, chez un ami de mon père, un homme en qui je pouvait visiblement faire confiance. Donc, je lui ai fait part que je cherchais quelqu'un et qu'il fallait que j'aille en Corée. Mais pour cela il fallait que je me prépare. J'aurais voulu y aller tout de suite, mais pour ne pas avoir d'ennuis, je devais m'y rendre en toute légalité. Il ne pouvait pas m'apprendre le coréen, mais il pouvait au moins m'apprendre l'anglais, et m'aider à avoir un diplôme qui me permettrait de dénicher un visa. Ainsi, cet homme devint mon mentor, sa maison devint un toit où je pouvais rester. Il m'apprit ce qu'il manquait à mon apprentissage, il m'a apprit les arts, les lois. La lenteur du processus m'inquiétait, mais j'avais foi que Chiyo soit toujours en vie. Trois ans se sont écoulés avant que je sois prêt à partir.
« Je vous remercie pour tout, mentor. » Il m'a aidé pour tout, même financièrement. Je me suis d'abord envolé pour Séoul, mais cette ville n'était pas celle de mes visions. Où était-ce un don? Longtemps, je me suis demandé si mes capacités à localiser ma famille dans l'espace, avec une précision inouïe lorsqu'ils sont proches ou de manière beaucoup plus floue lorsqu'ils sont loins, faisaient preuves de coïncidences ou si j'étais un de ces dotés que ma famille chassait. Bref, Séoul ne ressemblait pas à la ville que j'avais aperçue. J'ai poursuivi mon chemin, ne sachant pas trop où aller. Une nouvelle vision, cette fois-ci plus claire. Graĉe à elle, je savais qu'il fallait que j'aille plus au Sud. Éventuellement, j'ai réalisé dans quelle ville je devais m'installer. Busan. À mon arrivée, les visions se faisaient plus fréquentes, plus précises. Je suis au bon endroit.
J'ai posé la main sur mon torse, là où le fer m'a marqué, et là où le pendentif de Chiyo repose. Si je suis capable de savoir qu'elle est ici, c'est qu'elle est en vie. Alors j'arrive, Chiyo. Tiens bon.