jung nina # little ricchi

Au plein milieu de l’été caniculaire de 1999 est née Nina, une enfant qui semblait d’ores et déjà infernale. Ses pleurs emplissaient la maison des Jung déjà agitée par les deux premiers enfants. Nina est la première fille de Mee Soo et Jun Hwo, ce qui n’avait pu que gonfler le cœur de sa mère. Ses grands frères avaient pour autant l’intention de la traiter comme l’une des leurs.  So Yun était le premier né, voyant le jour en 1991 en Corée du Sud. Deux années plus tard, les Jung décidaient de s’envoler vers les Etats-Unis ; Los Angeles leur avait paru un havre de paix pour y établir une nouvelle vie.  Six années plus tard naissait le deuxième garçon de la famille : Mark. Ils étaient tout deux si heureux d’accueillir un troisième membre dans cette chaleureuse famille. Une famille qui n’étaient pas préparée à un tel destin.

L’enfance de Nina fut heureuse. Elle baignait entre culture américaine et culture coréenne. Leurs parents tenaient à ce qu’ils gardent un lien privilégié avec leurs origines. Ils parlaient coréen au sein du foyer, mangeaient coréen et leurs parents ont veillé à ce qu’ils soient fiers de leurs origines. Cependant, baigné par la culture américaine, les enfants Jung se sont toujours montrés plus ouverts et libres que leurs cousins coréens, qu’ils voyaient quelques fois lors des grandes fêtes. Nina a ainsi su très tôt parler anglais comme n’importe quelle autre américaine. C’était également une enfant casse-cou, qui ne tenait pas en place et aimait suivre ses frères dans leurs bêtises. Elle était depuis son plus jeune âge un garçon manquait. C’était l’enfant que l’on retrouvait perchée dans l’arbre, se baignant dans la rivière ou jouant avec les insectes.

D’autres enfants sont venus par la suite agrandir la famille. C’est ainsi que le Luke à vu le jour en 2006 et Jake en 2007. Deux garçons si proche d’âge et pourtant si différents. Si le premier suivait ses aînés sans se poser de questions dans leurs bêtises ; le second restait toujours cloîtré dans la maison familiale entouré de livres. Lorsqu’il ne lisait pas de livres sur l’astronomie, l’espace et les étoiles ; il lisait des bande-dessinées et des romans de fantasy. L’un était l’idiot du village et l’autre était le petit intello du coin. L’un était turbulent et l’autre était imperturbable. Nina leur vouait un amour inconditionnel, tout autant qu’à ses deux grands frères. La fillette était entourée d’amour, une famille avec ses hauts et ses bas qui se voulait aimante et surtout soudée.

Le plus grand bas arriva peu de temps après la naissance de Jake. Mee Soo tomba gravement malade, ne pouvant plus s’occuper seule de ses nombreux enfants. La famille Jung décida de retourner en Corée du Sud, à Busan où la mère de famille avait vu le jour au début des années 70. Là, elle pourrait recevoir l’aide de sa mère pour s’occuper de ses cinq monstres. Les médecins prirent du temps à trouver les causes de son mal-être. Une leucémie. Le verdict était tombé et même si la mère de famille était déterminée à se battre, les enfants Jung voyaient bien son état se dégrader peu à peu. C’est là que le miracle arriva, puisque parfois la vie vous offre des moments de répits et de bonheur dans vos plus grand malheurs. La naissance d’une dernière fille, la douce Hanna en 2010. Une prématurée après une grossesse plus que difficile. L’avortement étant illégal en Corée du Sud et Mee Soo étant contre ce principe, elle continua de se battre pour voir ce dernier membre Jung venir sur terre. Un miracle qui leur donna quelques moments de répits et de bonheur, effaçant son plus grand malheur.

Madame Jung rendit son dernier souffle les 15 juillet 2011, laissant mari et enfants anéantis derrière elle. Jun Hwo venait de perdre le seul et unique grand amour de sa vie. Dans un élan de tristesse, sans plus de réflexion et complètement imbibé d’alcool, Monsieur Jung mit fin à ses jours le 16 juillet 2011. Comment était-il possible pour ces six enfants de vivre sans leurs parents ? So Yun n’eut pas le temps de se laisser aller au chagrin. Leur grand-mère n’était pas apte à les adopter et, après un dur combat, il devint le tuteur légal de ses cinq frères et sœurs. Il lui fallait agir et s’occuper d’une famille à lui seul. Il quitta l’université pour travailler dans une usine, enchainant heures et heures de travail pour qu’ils aient un lieu pour vivre. Rien d’impressionnant, un appartement de deux chambres avec une seule salle de bain et une cuisine qui se mêlait à la pièce à vivre. Mais au moins les filles et les garçons avaient chacun leurs espaces. Leur grand-mère venait les aider, de temps à autre lorsqu’elle le pouvait. Elle enseigner à Nina comment s’occuper d’un bébé de tout juste un an et aux garçons à tenter d’aider le voisinage pour gagner un peu d’argent. Ils étaient six contre le monde.

Nina pleura ce jour-là. Du haut de ses douze petites années, elle venait de perdre ses deux parents. L’une par la maladie incurable et l’autre par un amour démesuré. Comment aurait-elle pu s’occuper de bébés alors qu’elle-même en était toujours un ? C’est là qu’arriva son sauveur, celui qui saurait être son nouveau soleil et lui redonner cette joie de vivre qu’elle venait de perdre. Jin Ho. Il la faisait rire, il lui réchauffait le cœur et il était présent en toutes circonstances. Il était son meilleur ami, celui qu’on lui avait envoyé pour mettre un peu de couleur dans une vie qui avait virée au gris. Plus les années passaient et plus ils passaient leur temps ensemble. Il faisait presque parti de la famille, passant de plus en plus de temps au sein du foyer Jung. Il l’acceptait entièrement, même avec ses pires défaut. Au fil des années son cœur se remplissait de plus en plus de cet amour qu’il lui portait. Boum. Boum. Nina était tombée éperdument amoureuse de ce garçon. Mais comment vous laisser aller à l’amour lorsque c’est ce qui a brisé votre famille ?

Douée scolairement depuis son plus jeune âge, Nina a sauté la classe de CP puisqu’elle savait déjà parfaitement lire et écrire grâce à sa maman ▲ Petite, elle rêvait de pouvoir aider les autres et la médecine s’est imposée à elle puisqu’elle pouvait à la fois se rendre utile, à la fois gagner très bien sa vie dans l’avenir ▲ Née à Los Angeles, Nina parle couramment anglais et coréen ; mais elle se débrouille plutôt bien en chinois puisque sa meilleure amie aux Etats-Unis venait d’une famille immigrée de Chine ▲ Ses frères et sa sœur représentent tout son monde, elle ne vit que pour eux et est capable de s’oublier pour leur apporter la meilleure aide possible, si bien qu’elle finit souvent par totalement oublier ses propres envies ▲ Même si elle n’est plus vierge, Nina n’a jamais eut de petit-ami et n’a connu qu’une seule relation intime dans sa courte vie ; de toute manière elle est déjà amoureuse et bien trop prise par ses obligations familiales pour penser à l’amour ▲ Sa passion est principalement tournée vers le parcours ; elle n’en pratique pas réellement mais toutes ses acrobaties sont dignes des plus grands pratiquants ▲ C’est encore et toujours un garçon manqué, si bien que l’on se demande comment sa petite sœur fait pour se comporter en véritable princesse alors que tous ses exemples sont bien plus masculins que féminins ▲ Secrètement dans sa chambre, Nina lit des romans érotiques avec des filles niaises et naïves qui tombent amoureuse de garçons au cœur dur et qui jouent les écorchés de la vie ; mais ça jamais elle ne l’avouera ▲ Puisqu’elle travail de nuit au 7/11 de son quartier, elle y emporte souvent ses cours ou son walkman avec un cours magistral enregistré pour optimiser son temps et apprendre rapidement ▲ Le lait est sa boisson favorite si bien que vous trouverez souvent Nina avec une petite brique entre les doigts, à défauts d’autres produits laitiers ; cela ne l’empêche pas d’être restée au rang de naine ▲ Même si elle joue les filles fortes et les gros durs, son meilleur ami connait ses plus grandes faiblesses et notamment le fait qu’elle dorme toujours avec Kovu, son ours en peluche brun qu’elle détient depuis son plus jeune âge ▲ Ses frères sont si différents les uns des autres que c’est à se demander s’ils sont véritablement de la même famille ; mais elle les aiment tous d’une manière différente ▲ C’est une très bonne cuisinière qui a apprit très tôt à nourrir sa petite tribus, même si sa grand-mère aime souvent passer à l’improviste leur donner des plats et remplir le frigo.

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